Raphael Zarka
Raphaël Zarka SUB-MONUMENTALITÉ & NÉO-ARCHÉOLOGIE DU BÉTON BRUT
par Aude Launay
«Il est douteux que les théories soient éternelles1 ». Voici l’une
des conclusions auxquelles parvient Robert Smithson dans ses essais de
théorisation sur les Non-Sites, son intérêt pour les études physiques
menées sur l’entropie se retournant ainsi vers sa conception même du
savoir et de la mise en forme de la pensée. Pourtant, si les théories
ne sont pas éternelles, certains des éléments qui entrent en jeu dans
leur conception sont présents dans la culture depuis les temps les plus
anciens. Les mathématiques, par exemple, qui sont le marbre de la
pensée, ou encore les formes, circulaires, triangulaires,etc. qu’elles
soient réalisées plastiquement ou à l’œuvre dans des raisonnements,
tout cela forme la base de notre culture pluri-occidentale.
Le travail de Raphaël Zarka repose essentiellement sur les formes,
formes physiques ou géométriques, dont il s’applique tout
particulièrement à faire remarquer la pérennité, voire la permanence.
Prenant appui sur le temps qui semble avoir lesté ces formes de sens,
cette pratique de reprise des archétypes est intéressante parce qu’elle
peut être vue comme citationnelle, avec toutes les controverses que ce
terme peut susciter.