Neuf histoires de vide au Centre Pompidou
Non, rien de rien... vous ne verrez rien dans cette exposition du Centre Pompidou, à Paris. Intitulée "Vides, une rétrospective", elle donne à (re) voir les propositions radicales de neuf artistes, des années 1960 à nos jours : neuf salles vides.A quelques mètres de l'accrochage touffu de la donation Daniel Cordier, le musée s'offre nu. Cimaises lambda, éclairage standard, blanc des murs, silence : voilà tout. Rien à voir, mais beaucoup à penser. Car chacun de ces vides a sa mémoire, ses spécificités, sa saveur. Symbolique, politique, réflexion sur la théâtralité du musée, désir ne rien rajouter à un monde saturé d'images...Qui dit vide ne dit pas simple : les commissaires s'y sont mis à six pour penser l'accrochage, et surtout offrir sa profondeur théorique à ce leitmotiv scandaleux de l'histoire de l'art contemporain. A la tâche se sont ainsi attelés Laurent Le Bon, conservateur au Centre Pompidou, le jeune commissaire indépendant Mathieu Copeland (32 ans), l'artiste suisse John Armleder, réputé pour son sens de la provocation, la plasticienne Mai-Thu Perret, l'écrivain Clive Phillpot et l'artiste octogénaire Gustav Metzger, qui s'était lancé dans une "grève de l'art" de 1977 à 1980.
RÉFLEXION AMBITIEUSE....http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/02/21/exposition-neuf-histoires-de-vide-au-centre-pompidou_1158628_3246.html#ens_id=1158707