Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CARRE NOIR +++
Visiteurs
Depuis la création 539 898
Archives
3 mars 2009

les classiques en Histoire

Robert Muchembled, Culture populaire et culture des élites dans la France moderne (XV-XVIIIe siècle) , 1978 « Professeur à l’université de Paris-Nord, ancien membre de l’Institute for Advanced Study de Princeton, il a écrit plus de vingt ouvrages traduits en quinze langues.Il a notamment publié, (…), Une histoire du diable (2000) et Passions de femmes (2003). »

 

Une culture populaire :  il existait au XVe siècle une culture populaire ; celle-ci consistait en une certaine vision du monde permettant à la masse (au peuple) de faire fasse aux difficultés de la vie quotidienne.

Une rupture aux XVIe-XVIIe siècles : Mais les XVI-XVIIe siècle marquent un changement pour cette culture dite populaire ; le peuple va vivre « une lente révolution culturelle ». Celle-ci est due à la répression de deux institutions (l’Eglise et l’Etat) contre la culture populaire.

Pourquoi cette répression ?: Le but est  de soumettre le peuple au christianisme ainsi qu’au pouvoir absolu du roi.

Les éléments de la répression :La répression se fait au travers de trois éléments : tout d’abord par une répression du corps et une soumission des âmes ; ensuite par l’imposition d’une obéissance au roi et enfin par une chasse aux sorcières.

La thèse de R. Muchembled : ainsi, et c’est la thèse principal du livre, a lieu une lente acculturation – du XVI au XVIIIe siècle- des masses, grâce à l’action conjointe de ces deux institutions. Et arrivé à la fin de cette acculturation, une culture de masse apparaît. Elle emprunte son idéologie à la culture savante.

 

Philippe Ariès, L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, 1960, Seuil, 501 pages

 Philippe Ariès (1914-1984). Il est présenté comme un précurseur de l’histoire des mentalités. L’enfant et la vie ….initie la recherche sur la famille. Avec L’homme devant la mort (1977), il s’intéresse à l’évolution des attitudes mentales,aux rituels et aux représentations littéraires de la mort de l’époque romaine au XXe siècle.

Une abscence de sentiment de l’enfance : durant le Moyen age,, le sentiment de l’enfance est absent en Occident , c'est-à-dire une absence de distinction entre les adultes et les enfants. En effet, ces derniers dès qu’ils sont capables de se débrouiller seuls –vers sept ans- entrent dans le monde des adultes. Ce phénomène montre qu’il y a « indétermination des âges ». Celles-ci, d’ailleurs, est visible dans les activités sociales (jeux, métiers) qui mêlent adultes et enfants.

Deux sentiments de l’enfance :Cependant, dès les XIV-XVIe siècles, apparaissent deux sentiments de l’enfance : 

§ le « mignotage » apparaît dans le milieu familial ; les adultes s’amusent de la naïveté et des jeux des jeunes enfants.

§  le sentiment « d’éduquer » : on veut que l’enfant- fragile et innocent- devienne un homme honnête et raisonnable. Et pour ce faire, on souhaite une séparation entre enfants et adultes. Ce second sentiment de l’enfance qui est présent, au départ, seulement chez les hommes d’Eglise ou de robe et, plus tard, chez les moralistes touche, finalement, vers les XVIIe-XVIIIe siècles, l’ensemble des couches sociales. Il faut préciser que ce second sentiment de l’enfance entraîne le passage de l’école libre du Moyen Age, où il y a un mélange des âges, une simultanéité dans l’apprentissage des « matières scolaires », une grande liberté de l’écolier, au collège. Dans ce collège, on observe une distinction des âges ; distinction visible par la séparation des écoliers dans des classes et par la gradation du « programme scolaire », ainsi que par un plus grand contrôle sur les écoliers que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’établissement. Ainsi, la scolarité s’est allongée et , correllairement, il en est de même pour la durée de l’enfance. Les deux sentiments de l’enfance –le « mignotage » et celui de l’ »éducation »- constituent les éléments du sentiment moderne de l’enfance.


 révélateur d’un changement chez la famille : en fait, ces deux sentiments de l’enfance qui transparaissent , dès les XIVe-XVIe siècles, ne sont que les résultat d’un changement dans le sentiment de famille. En effet, on a , au Moyen Age, une famille élargie qui compte seulement pour la transmission des biens, du nom ; les parents ne s’attachent pas aux enfants, du fait de leur éloignement. De plus, cette famille élargie est tournée vers l’extérieur. D’ailleurs, la maison est vue comme étant une sorte de lieu public. On passe de cette famille élargie du Moyen Age à la famille moderne (la famille conjugale), où l’enfant est plus présent au foyer, ce qui resserrent les liens parents-enfants. Enfin, cette famille n’étant plus tournée vers l’extérieur, les membres peuvent consacrer du temps les uns aux autres : la maison est un lieu privé, intime ; l’enfant tient une place central dans la famille moderne.

Publicité
Commentaires
Publicité