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26 mars 2009

Sebastião Salgado

Né au Brésil, diplômé en économie, Sebastião Salgado se consacre depuis 1973 à la photographie de reportage.La famine au Sahel puis les conditions de travail des immigrés en  Europe inspirent ses premiers travaux.Il témoigne de la vie des hommes du monde entier, de leur travail, de leurs souffrances et de leurs exodes et interroge la relation que l'homme     entretient à son territoire.Portraits, scènes de la vie rurale, rites des Indiens des Andes et de la forêt amazonienne sont autant de témoignages de cultures menacées, ancrées dans une forme traditionnelle de perception du monde.

"Grandes fatigues de la terre"  par Anne Biroleau
"L’essai photographique"  selon Sebastião Salgado d'après Dominique Versavel       

... A lire et relire...

L’invention d’une esthétique. La force de conviction de ses images trouve sa source dans leur puissance plastique. La recherche esthétique, par le souci d’équilibre et de composition qu’elle manifeste, assure une forme supérieure de lisibilité.Loin d’être un obstacle à la compréhension et à la hiérarchisation de ce foisonnement de signes qu'offre la réalité, elle permet une mise à distance, un évitement de l’émotion immédiate, de la sentimentalité si souvent pointée comme un défaut constitutif de la photographie de filiation humaniste. Ce n’est pas une effusion pathétique que suscite ici l’image, mais une méditation qui différencie la représentation et le réel dont elle est issue.


une observation lucide. L’image chez Salgado n’est pas dérobé par un voyeur/voyageur pressé ; elle résulte de la prise de position lucide d’un observateur. La situation du spectateur s’en trouve notablement modifiée, et la relation qui s’établit entre lui et ce réel représenté relève alors d’une véritable maîtrise, d’une authenticité du regard. Le contenu émotionnel n’est pas évacué, mais différé. Le photographe donne à penser avant tout sa propre présence au sein du milieu où il s’est immergé. À l’instar d’une démarche scientifique, l’observateur est partie prenante de l’expérience, en maîtrise les dérives possibles. Lorsqu’il choisit de traiter un sujet, de construire un reportage, Salgado établit un programme fonctionnant sur le long terme, s’immerge au sein de situations complexes, qu’un reportage borné  à la surface de l’événement ne saurait épuiser ni même entamer. Toutes ses images attestent d’une connaissance précise des lieux, d’une relation de proximité avec les êtres....


...Une grande leçon d'humilité, de sensibilité et de maitrise qui se fait trop rare à nos époques...


Indiens marubos de Maronal État d'Amazonas, Brésil, 1998 50 x 60 cm

 

 

Cette photographie prise dans le village des indiens marubos de Maronal, reflète l'intense activité qui existe dans la forêt. Des sentiers relient entre eux les ruisseaux, les malocas et les villages, même lorsque les distances se mesurent en journées de marche. Les communautés sont fréquemment en contact grâce au troc, aux mariages, aux rituels qui unissent le groupe en un étroit réseau culturel.© Sebastião Salgado/Amazonas images. BnF, Estampes et photographie, EP-602-Boîte fol.

http://expositions.bnf.fr/salgado/index.htm

Territoires et vies
Photographies de Sebastio Salgado
Du 29 septembre 2005 au 15 janvier 2006
Bibliothèque Nationale de France, site Richelieu, Paris (2ème arr.)                                                                                                                                                                     

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Commentaires
A
Il y a qq semaines il y avait un beau reportage de Salgado dans Paris Match sur les bushmen.<br /> Il mérite parfois leur nom de "Journal".
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