Assistez mardi 16 juin à 20h à l'avant-première d'un film
rayonnant: AMERRIKA.
Ce film,présenté à la
Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2009,a crée une surprise
positive des festivaliers.
"Amerrika s'impose comme
le complément optimiste idéal à The Visitor, tout en creusant des thèmes chers
aux Enfants de l'exil. Par la même, il s'inscrit dans la lignée de ces films
silencieusement politiques dont la force repose sur la puissance de leurs
situations et sur l'intelligence de leur traitement. Ici, la comédie nourrit le
propos, sans jamais l'appuyer et pourtant, on en ressort tout autant marqué que
si l'abord avait été documentaire.
Dès lors, des
félicitations s'imposent pour la cinéaste et son équipe car il est rare que de
tels films parviennent à un si juste équilibre entre humour et conscience,
efficacité et subtilité, et surtout compassion et raison. En définitive,
Amerrika est un bien beau film et sa réalisatrice, une femme qu'il va falloir
suivre, car être accessible et populaire avec un tel degré de sensibilité n'est
pas chose aisée."
DVDRAMA Daniel
LOUIS
Le choix de planter le
cadre du film durant la première guerre du Golfe, en 1991, n'est évidemment pas
neutre. Il correspond à une période très difficile et douloureuse pour Cherien
Dabis,la réalisatrice, et sa famille. A cette époque, elle vivait dans une
petite ville de l'Ohio. "Nous sommes devenus, sans le comprendre, les boucs
émissaires de cette guerre" explique-t-elle. Et d'ajouter : "mort et la
réputation de médecin que mon père avait mis quatorze ans à bâtir a été balayée
en quelques jours. Les patients les plus fidèles ont déserté son cabinet et nous
avons même vu les services secrets débarquer au lycée pour enquêter sur ma soeur
de 16 ans, parce que quelqu'un avait lancé une rumeur selon laquelle elle
préméditait d'assassiner George W. Bush. J'avais 14 ans et j'ai commencé à
m'interroger sur la perception que les gens avaient de nous : j'ai fait le point
sur ce que j'avais appris au fil de mes allers-retours entre le Moyen-Orient et
les Etats-Unis, puis j'ai comparé les informations diffusées notamment par des
arabes et britanniques. Les médias n'ont pas cessé de véhiculer les stéréotypes
qui nous ont affectés, ma famille et moi, tout au long de ce conflit. Comme la
plupart des familles immigrées, la mienne est arrivée dans ce pays, guidée par
le rêve américain. Ce que nous avons vécu en 1991 en était très éloigné. C'est
précisément cette lutte de chaque instant contre les préjugés qui m'a conduite
jusqu'à Amerrika".
+ d'infos :
www.cinema-lesambiances.fr
Les Ambiances |