Art contemporain, du ghetto au spectacle par andré Rouillé
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" Le début de cet automne est riche en festivals
et événements d'art contemporain: la Nuit blanche à Paris, le Printemps de
septembre à Toulouse, Evento à Bordeaux, et bien sûr la Biennale de Lyon. A la
fin du mois, se tiendront à Paris simultanément pas moins de cinq foires d'art
contemporain.Depuis un quart de siècle l'art contemporain ne cesse de
s'imposer dans le paysage culturel français, et rencontre les faveurs d'un
public toujours plus large. Au point qu'il est désormais recherché par les lieux
d'art ancien les plus prestigieux tels que le Louvre, le musée d'Orsay, et bien
sûr le Château de Versaille....
Mais cette «success story» de l'art contemporain, sa mise en spectacle,
a pour revers sa marchandisation, son instrumentalisation, son
aplatissement, et le vedettaria..........Le spectacle a aplati les différences. Les dissensus et controverses
esthétiques et théoriques d'hier se sont évanouis sous la redoutable
logique du marché et de la recherche effrénée de succès, de notoriété,
de visibilité............La création, qui s'accomplissait dans la remise en cause des normes et des modèles établis, s'est trouvé une soudaine sagesse...........Qu'est-ce en effet que créer aujourd'hui sous le régime du plaire à
tout prix commun au business et au spectacle; dans une situation où il
est désormais terriblement difficile et pratiquement superflu de
choquer ou de faire esthétiquement scandale..................La foire internationale est un supermarché qui rassemble, juxtapose, présente des
produits hors de tout propos, dans le seul but de les vendre. Ce qui
n'exclut évidemment pas la qualité mais la subordonne aux impératifs
commerciaux. L'extraordinaire et récent accroissement du nombre des foires, et de
leur hégémonie sur le spectacle mondial de l'art, traduisent
l'accélération des processus de mondialisation, de marchandisation, et
d'insignifiance de l'art"
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