Nos séances de 12h des vendredis et samedis reprennent au tarif de
5€.Cette semaine à 12h: vendredi 16 et samedi 17 octobre: LA VIDA LOCA
et LE FANFARON. + d'infos sur les films sur http://www.cinema-lesambiances.fr
A partir de mercredi 14 octobre, Les Ambiances
vous proposent un document coup de poing sur la guerre des gangs,filmé par
Christian Poveda mort assassiné au Salvador le 2 septembre 2009. Âgé de 54 ans,
le cinéaste était en train de tourner un autre documentaire dans une banlieue
contrôlée par les gangs.
La
Vida Loca était son premier documentaire a être diffusé en salles .
Christian Poveda a longtemps vécu à El Salvador.
Christian Poveda avouait que le principe du documentaire n'est pas
toujours simple a appliqué. Il faut savoir filmer sans interagir dans le
déroulement des évènements. " Malgré cela, il est très difficile de voir mourir
des adolescents que l'on a côtoyés et filmés pendant plusieurs mois, et cela
quelles que soient leurs activités.Cela laisse des traces... " Pour s'infiltrer dans la vie des Maras, le réalisateur a pris contact
avec des " anciens pandilleros membres des gangs qui travaillent à la
réhabilitation de leurs ex-compagnons d'arme. Deux d'entre eux sont des
personnages du film ". Une fois sa présence admise au sein du gang, Christian
Poveda n'a pas bénéficié de protection spéciale. Il avait seulement
l'autorisation de la police pour travailler avec elle dans le secteur, mais
aussi et surtout, l'aval des plus hautes instances du gang. Le danger était donc
permanent.
Selon la police, les deux gangs posséderaient 7500 membres en liberté et
7500 autres en prison, sur les 5,8 millions d'habitants que compte le pays. En
2007, le nombre d'homicide était de 3497, ce qui fait une moyenne de 9,6 décès
par jour. En 2008, les chiffres ont légérement baissé atteignant 3174 morts. El
Salvador a le taux d'homicide le plus élevé d'Amérique latine chez les 15-24 ans
avec 92 homicides pour 100 000 habitants. C'est également le deuxième taux le
plus élevé au monde. Pendant longtemps, les autorités ont expliqué cette
violence par l'existence des gangs. Pourtant, en 2006, sur les 3928 homicides
commis, " seulement " 11,8% ont été attribués aux gangs.
Ces deux réseaux se livrent une guerre sans merci, dont les causes, si
elles ont jamais existé, se perdent dans le passé brumeux de Los Angeles.
Aujourd’hui, il n’y a pas de raisons “objectives” à cette guerre : ni argent ni
contrôle de territoire, juste un principe absurde et nihiliste de vendetta sans
fin.
Les garçons et filles des gangs vivent quotidiennement avec la mort :
soit ils l’attendent, soit ils la donnent. Comme le dit un des personnages du
film, “on vit pour tuer, on tue pour vivre”. Sinistre alternative. En 2007, on a
compté 3497 homicides au Salvador, pour 6,4 millions d’habitants.En 2008, ce
nombre a légèrement diminué, passant à 3174. Mais on reste dans des moyennes
effarantes de 9,6 homicides par jour, de 92 tués pour 100 000 habitants dans la
tranche 15-24 ans. Le Salvador trône sur ce sinistre podium mondial. Par
comparaison, on a recensé en France, pour 60 millions d’habitants, 2500 membres
permanents de “bandes” et 2500 membres occasionnels. Le taux d’homicides
français se situe selon les sources entre 1,2 et 1,8 pour 100000 habitants.
Le
nouveau président, Mauricio Funes, paraît toutefois animé de toutes les
meilleures intentions.
Pour certains commentateurs,les spectateurs européens ne peuvent se
contenter de voir ces faits comme lointains et étrangers:
"Le nihilisme mortifère des maras est l’une de ces réponses
pulsionnelles, destructurées, qui ont remplacé les idéaux révolutionnaires
intellectuellement structurés. Ce phénomène est pour le moment localisé dans les
pays que l’on appelait “du tiers monde”. Mais si notre modèle global libéral ne
change pas drastiquement, les maras salvadoriens pourraient très bien donner un
aperçu de ce que seront peut-être les banlieues européennes dans dix ou quinze
ans." Les inrocks Serge Kaganski
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d'infos sur http://www.cinema-lesambiances.fr
Bonnes séances
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