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15 octobre 2009

ART & ESSAI

entete

 

Nos séances de 12h des vendredis et samedis reprennent au tarif de 5€.Cette semaine à 12h: vendredi 16 et samedi 17 octobre: LA VIDA LOCA et LE FANFARON. + d'infos sur les films sur http://www.cinema-lesambiances.fr

la_vida_loca_01 A partir de mercredi 14 octobre, Les Ambiances vous proposent un document coup de poing sur la guerre des gangs,filmé par Christian Poveda mort assassiné au Salvador le 2 septembre 2009. Âgé de 54 ans, le cinéaste était en train de tourner un autre documentaire dans une banlieue contrôlée par les gangs.

 

La Vida Loca était son premier documentaire a être diffusé en salles .

 

christian_poveda

 

Christian Poveda a longtemps vécu à El Salvador.

Christian Poveda avouait que le principe du documentaire n'est pas toujours simple a appliqué. Il faut savoir filmer sans interagir dans le déroulement des évènements. " Malgré cela, il est très difficile de voir mourir des adolescents que l'on a côtoyés et filmés pendant plusieurs mois, et cela quelles que soient leurs activités.Cela laisse des traces... " Pour s'infiltrer dans la vie des Maras, le réalisateur a pris contact avec des " anciens pandilleros membres des gangs qui travaillent à la réhabilitation de leurs ex-compagnons d'arme. Deux d'entre eux sont des personnages du film ". Une fois sa présence admise au sein du gang, Christian Poveda n'a pas bénéficié de protection spéciale. Il avait seulement l'autorisation de la police pour travailler avec elle dans le secteur, mais aussi et surtout, l'aval des plus hautes instances du gang. Le danger était donc permanent.

 

Selon la police, les deux gangs posséderaient 7500 membres en liberté et 7500 autres en prison, sur les 5,8 millions d'habitants que compte le pays. En 2007, le nombre d'homicide était de 3497, ce qui fait une moyenne de 9,6 décès par jour. En 2008, les chiffres ont légérement baissé atteignant 3174 morts. El Salvador a le taux d'homicide le plus élevé d'Amérique latine chez les 15-24 ans avec 92 homicides pour 100 000 habitants. C'est également le deuxième taux le plus élevé au monde. Pendant longtemps, les autorités ont expliqué cette violence par l'existence des gangs. Pourtant, en 2006, sur les 3928 homicides commis, " seulement " 11,8% ont été attribués aux gangs.

 

Ces deux réseaux se livrent une guerre sans merci, dont les causes, si elles ont jamais existé, se perdent dans le passé brumeux de Los Angeles. Aujourd’hui, il n’y a pas de raisons “objectives” à cette guerre : ni argent ni contrôle de territoire, juste un principe absurde et nihiliste de vendetta sans fin.

 

Les garçons et filles des gangs vivent quotidiennement avec la mort : soit ils l’attendent, soit ils la donnent. Comme le dit un des personnages du film, “on vit pour tuer, on tue pour vivre”. Sinistre alternative. En 2007, on a compté 3497 homicides au Salvador, pour 6,4 millions d’habitants.En 2008, ce nombre a légèrement diminué, passant à 3174. Mais on reste dans des moyennes effarantes de 9,6 homicides par jour, de 92 tués pour 100 000 habitants dans la tranche 15-24 ans. Le Salvador trône sur ce sinistre podium mondial. Par comparaison, on a recensé en France, pour 60 millions d’habitants, 2500 membres permanents de “bandes” et 2500 membres occasionnels. Le taux d’homicides français se situe selon les sources entre 1,2 et 1,8 pour 100000 habitants.

 

Le nouveau président, Mauricio Funes, paraît toutefois animé de toutes les meilleures intentions.

 

                                                   poveda

 

Pour certains commentateurs,les spectateurs européens ne peuvent se contenter de voir ces faits comme lointains et étrangers:

 

"Le nihilisme mortifère des maras est l’une de ces réponses pulsionnelles, destructurées, qui ont remplacé les idéaux révolutionnaires intellectuellement structurés. Ce phénomène est pour le moment localisé dans les pays que l’on appelait “du tiers monde”. Mais si notre modèle global libéral ne change pas drastiquement, les maras salvadoriens pourraient très bien donner un aperçu de ce que seront peut-être les banlieues européennes dans dix ou quinze ans." Les inrocks Serge Kaganski

+ d'infos sur http://www.cinema-lesambiances.fr

Bonnes séances

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