Acte III Decentralisation "Etre partout, c'est être nulle part."

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"Etre partout, c'est être nulle part." Ce pourrait être en résumé le message adressé ces derniers jours par les collectivités à l'Etat, l'invitant à se concentrer sur ses compétences régaliennes pour les assumer pleinement. L'Association des régions de France a donné le ton le 13 avril en présentant ses propositions pour un acte III de la décentralisation.

Une première illustration est venue avec le rapport de René Souchon, le président de la région Auvergne, sur l'aménagement du territoire. Selon lui, la politique mise en place dans les années 1970 a vécu et n'est plus adaptée aux nouveaux enjeux : mondialisation, démographie, numérique, risques écologiques...

A ce titre, pour les élus, la RGPP est un peu un rendez-vous manqué . Les auditions menées par la mission sénatoriale sont assez révélatrices. Avec des oppositions parfois très marquées, elles pointent toutes un paradoxe : un certain désengagement de l'Etat, contraint budgétairement, qui se fait ressentir notamment en matière d'ingénierie, mais aussi un accroissement des contrôles assez symptomatique de ses difficultés à "lâcher prise".Simplifier est tout sauf simple, si l'on en juge par la proposition de loi Warsmann définitivement adoptée le 14 avril : un texte très dense dont Localtis a commencé à rassembler les principales dispositions intéressant les collectivités dans un nouveau dossier.

Le texte n'a toutefois pas achevé son long parcours puisque les députés socialistes ont saisi le Conseil constitutionnel, le 15 avril, pour dénoncer son "caractère absolument contreproductif". Michel Tendil